Première visite sur le site ?
Recto Verseau est une initiative visant à aider à s’orienter et discerner lorsque l’on est ou a été en contact avec l’ésotérisme, l’occultisme, le Nouvel Age..

Injonction collectives à l’individualisme et réactions
« Soyez dynamique, donnez une image enthousiaste et positive de vous-même, ayez confiance en vous, sachez vous vendre… » tout un programme de vie !
Certains y adhèrent et recherchent la performance : il adapteront leurs capacités en permanence, le temps qu’ils pourront.
D’autres n’acceptent pas ces injonctions : introvertis, hypersensibles, portés sur le spirituel… ou à l’occasion d’un évènement dans leur vie (maladie, deuil, crise de vie, séparation…), ils se rendent compte qu’au bout du compte, l’essentiel est ailleurs. Alors ils cherchent d’autres types de réponses, un cadre plus large, plus profond.

Des réponses alternatives
Si la majorité des contemporains semblent se contenter de l’écume des choses, certains vont chercher à mieux connaître la personne que l’ils sont, et viser à s’accomplir autrement que par l’accumulation de biens matériels ou d’objectifs factices et changeants.
Cette visée peut prendre bien des formes et mobiliser plusieurs registres : émotionnels, physiques, intellectuels, inconscients, créatifs, spirituels. Du reste, le catalogue des offres est considérable !
Que ce soit par la recherche d’un bien être ou pour répondre à une angoisse existentielle, les critères de recherches seront très souvent les mêmes que ce que permettent la société occidentale ; les réponses recherchées devront être simples, efficaces, immédiatement accessibles, probantes.
Et de multiples offres surgissent alors, dans des domaines aussi variés que la psychologie, la spiritualité, les thérapies, la vie de l’entreprise, la politique ou l’économie, quand ce n’est pas explicitement une forme d’ésotérisme ou de concepts manifestement irrationnels. La personne a besoin d’une forme de rupture, de toutes façons…
… Et le marché est totalement libre ! Bien qu’il y ait des organismes de régulations, des instances professionnelles, il n’existe pas d’instance permettant d’aider à discerner parmi les offres sans renouvelées, celles qui peuvent correspondre aux attentes ou besoins, ou celles qui induisent en erreur, quand ce n’est pas de la manipulation ou de la poudre de perlimpinpin.

Dévoilements et sentiments d’élection
A l’approche de ces réponses qui auront pour point commun d’être « alternatives« , la personne va rencontrer un discours valorisant, plutôt axés sur les émotions, le ressenti.
Le premier contact peut être déroutant, mais rarement repoussant. La plupart du temps, un climat positif et rempli d’émotions positives invite à la confiance et donc à l’adhésion.
Entre le sentiment d’accéder à quelque chose de rare et celui de se sentir valorisé, on peut estimer qu’en temps que « bonne personne« , on est un peu au dessus du lot, de tous ceux qui, eux, vivent dans un monde injuste, dur, inhumain, superficiel etc…
Il est possible que le rapport au monde, à soi, à la souffrance, la maladie, la mort et à la vie (voire à La Vie) change assez rapidement : peut être que des questionnement ou des propositions d’explications sur ces sujets vont survenir. Pour la première fois pour certains. On peut y gagner en confiance, en assurance : ces sujets sont très souvent ignorés et laissés de côté au profit de l’image, de la jeunesse, du paraître et de l’avoir, dans une société toujours pressée et mettant tout le monde sous pression.
Surgit alors l’impression d’avancer sur un chemin de profondeur. Avec ce sentiment de devenir plus ouvert d’esprit, tolérant, positif. On s’estime chanceux d’avoir trouvé cette proposition alternative : on fait un peu partie d’une sorte « d’élite », de personnes « qui se posent des questions »… et qui, en plus a des réponses !

A force de se poser des question… on s’interroge
A fréquenter des approches alternatives, il est possible de se poser des questions existentielles (qui sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous). Là encore, ce ne sont pas les offres qui manquent, nombre de systèmes seront proposés.
Et à fréquenter ces réponses, on s’interroge : ces réponses sont elles valables ? Pourquoi restent elles marginales ? Est ce que ce qui est dit est « vrai » ? Suis-je vraiment dans une démarche saine ? Quand on m’assène des « vérités scientifiques », sont elles réellement valides ? Lorsque l’on me parle des religions avec aplomb, est ce que les religions concernées n’auraient pas aussi un regard sain sur ces questions ?
Hors, si on exprime ses doutes sur ces démarches ou ces questions, voici ce qu’il peut se passer :
- Les réponses venant de la mouvance que l’on fréquente seront invariablement d’inciter à continuer, à aller plus loin, voire de s’orienter vers un approfondissement au sein d’un mouvement ou d’une technique analogue : en somme, pour répondre au doute ou au besoin de vérification, il est conseillé de faire toujours plus de la même chose
- Et l’entourage, loin de ses approches alternatives, éventuellement jugera, ne comprendra pas, ou dissuadera d’aller plus loin.
Comme ces attitudes ne répondront pas aux questions ou aux doutes, et qu’elles sont incompatibles, il faut faire un choix et le seul choix consistera à continuer : après tout, qui ne connaît pas de période de doutes ? La dissuasion sera basée sur l’ignorance et l’incompétence, ou, comme on l’a déjà constaté avant, elle émanera de personnes trop superficielles, qui « ne se posent pas de questions ».

La persistance jusqu’à l’inconsistance
Continuant sur ce chemin au départ « alternatif », tôt ou tard, on s’affilie à une manière de penser, d’aborder le monde commune à ce que l’on appelle « l’ésotérisme ». « S’affilier », c’est à dire que l’engagement devient militant, volontaire et non plus occasionnel, accidentel. La voie alternative fait fonction de « religion », dans le sens où y accorde toute sa confiance, on applique ses préceptes. Cependant, on continue de s’affirmer « non dogmatique ». En le pensant sincèrement.
Continuer dans cette démarche peut présenter des risques. Par exemple s’enfermer sur soi . Mais aussi arrêter toute réflexion, toute pensée critique, ne prenant en compte que des certitudes : les siennes et celles du groupe que l’on fréquente. On peut en venir à se cantonner à fréquenter un milieu spécifique. On peut s’enfermer dans sa propre image, se trouver « original » voire totalement soi même, en offrant en réalité une image empruntée, une caricature de ce que l’on est à ceux qui nous connaissent (et éventuellement, nous aiment). Et dans le cas où l’on pensait accéder à une synthèse de spiritualités, en énonce des truismes et des banalités qui semblent sages…
En réalité, on est entré dans une forme d’idéologie : on préfère l’idée que l’on se fait du réel à la confrontation et la participation au monde tel qu’il est. Jeux d’apparences, « je » d’inconsistance…

J’ai été loin pour être là
Depuis mon plus jeune âge, j’ai été d’occultisme en ésotérisme, passant par la théosophie, des techniques et approches « new age ». Jusqu’au moment où je me suis rendu compte que j’avais la tête à l’envers ! Suite à des expériences humaines tout autant que subjectives, j’ai dû ouvrir les yeux : il me fallait changer, et laisser tout cela derrière moi.
Durant mon parcours, j’ai acquis une sorte de connaissance « panoramique » des mouvements, courants, techniques, doctrines, influences historiques…
Je ne pensais pas le dire mais voila : je suis sorti de l’ésotérisme. J’ai mis du temps, à prendre la décision, puis encore du temps à sortir de mes conditionnements et prismes à travers lesquels j’avais cru avancer sainement.
Et nombre de ceux que j’ai croisé on continué : même sans savoir pourquoi, même sans plus d’espoir, simplement par habitude, pour garder contact avec d’autres, avec qui c’est le seul point commun, comme des toxicos échangeant des plans pour trouver un produit… sans plus demander quoi que ce soit : il y avait « le monde profane » et « ceux qui en sont ».

Ne voir que ce l’on veut voir en se croyant curieux
Nombre d’ésotéristes convaincus arrivent un jour ou l’autre à un point de rupture : d’une attitude de « chercheur », ils deviennent pontifiants, auto suffisants, persuadés qu’ils vont éveiller les consciences. Un peu comme toutes les phases précédentes : le temps pour arriver là est variable d’une personne à l’autre : entre une demi journée et 20 ans ! (hé oui !) On se dit curieux, mais on ne veut plus voir que ce l’on veut voir.
Ce mur peut se manifester par un profond désespoir, une éventuelle honte de s’être trompé dans ce parcours, et une quasi certitude que personne ne pourrait démêler l’écheveau dans lequel on s’est empêtré…
Cette croyance ne fait que s’amplifier avec le temps. Quand on peut imaginer qu’elle est fausse, on regagne un peu de sa joie.

L’initiative Recto Verseau
L’initiative recto verseau est née de rencontres effectuées alors que j’étais sorti de l’ésotérisme. Rencontres avec des personnes qui étaient en rapport avec l’ésotérisme et qui me parlait comme à « quelqu’un qui sait« , alors que j’étais sorti de ces postures.
Si mes éclairages documentés pouvaient aider des personnes, en réalité, c’est mon expérience de chercheur, de quêteur, connaissant les attentes, les espoirs, les questions et les besoins qui a semblé plus utile encore. Je connaissais les attentes tout autant que les réponses qui seraient proposées.
Des personnes me confièrent donc leurs questionnements : je me suis trouvé dans la situation que j’avais rencontré moi-même, auparavant, quand je parlais de mes interrogations… Mais cette fois, du côté de ceux « qui n’en sont pas » ! Et cela faisait du bien ! et du bien à tout le monde ! Ni tout à fait « profane », ni tout à fait « ignorant », je n’étais pas « militant ».
Et puis il m’a été suggéré d’élargir cette fonction de conseil en discernement et en orientation spirituelle à un plus grand nombre. Alors voici cette initiative : Recto Verseau !