Réalités humaines et aides existantes
Par rapport aux voies alternatives, aux propositions existantes et jugées « occultes »
Quels sont les enjeux ? Quelles sont les « aides » ou moyens de prévention ?
Un besoin fondamental
Si on vous a affirmé que la pyramide de Maslow décrit réellement nos besoins, alors ce que je vais vous dire vous paraîtra étrange :
un besoin fondamental de l’être humain est de
donner un sens à sa vie
et ça passe bien avant la reproduction : si sa vie n’a pas de sens, un individu va rapidement perdre pied, il ne se sentira jamais en sécurité.
C’est ce qui est en train de se passer sous nos yeux, autour de nous, au quotidien, par des changements parfois visibles, parfois presque insensibles : la vie perd de son sens.
L’insécurité a sa source pas seulement dans la guerre du tous contre tous, c’est du fait que nos vies individuelles perdent de leur sens.
La culture de substitution proposée à la consommation basée sur des ersatz de perspectives spirituelles, étranges, alternatives, toute cette culture alimente en réponse des questions que l’on se pose, et que l’on se pose depuis la nuit des temps. depuis que l’homme est homme, et peut être même que ces questions font de nous es être humains…
Si on se pose ces questions, ce n’est pas qu’il n’y a pas de réponse, c’est que se les poser correspond à ce besoin fondamental de trouver du sens à sa vie.
Nous vivons dans des sociétés qui déshumanisent du fait notamment qu’il n’y a pas de sens : alors rechercher dans l’immatériel des réponses n’est pas inquiétant, au contraire, c’est très rassurant !
Sauf que l’on accède à une sous-culture, éparpillée, qui bouge, mute, « évolue », au gré des modes. Cette mutation permanente génère beaucoup de risques, pour la personne, puisque, potentiellement, on a transféré un besoin fondamental au rang d’un loisirs, animé par des personnes parfois sincères, souvent cyniques. Sans qu’il y ait de moyens de « vérifier » le sérieux ou la validité de tel discours, de telle démarche, de telle référence, ou des conséquences de ce qui est mis en branle.
Une culture de substitution
Avec le temps, mais de plus en plus vite, une culture de substitution s’est installée puis imposée en occident.
Dans un processus passant par la déconstruction, sous des aspects de nouveauté, plaisants, positifs, inoffensifs, avec la bonne conscience de garder “l’esprit ouvert sur certaines choses”.
Mine de rien, une substitution s’est opérée quant aux références culturelles communes à tous. C’est ainsi qu’on retrouve donc 60% des gens qui vont se porter sur des sujets que les observateurs peuvent juger inquiétants, alors que la culture commune en devenant plus matérialiste, plus individualiste, pousse les gens vers la recherche de réponse à donner quant au sens que peut avoir leur vie.
Durant tout ce processus, la culture de référence a donc profondément changé : s’il était « normal » de « croire » (sous-entendu « croire en une religion »), la notion de « norme » est discréditée, ainsi que l’idée même de se référer à des sujets « immatériels« , qu’ils soient ou non religieux.
De façon insensibles, les croyances, les références se sont déplacées :
La culture alternative occupe la fonction d’une métaphysique pour tous
Retour de l’amalgame ?!
Vous vous souvenez, lorsque les médias mélangent tout jusqu’à l’écœurement ?
Lorsque l’on est impliqué dans une de ces démarches, on retrouve dorénavant les mêmes mélanges, dans de gros pack de l’aventurier de l’occulte :
- Energétique,
- Spiritualité,
- Karma,
- Médecine quantique,
- Eveil de la conscience,
- Hypnose,
- Naturopathie,
- Chamanisme,
- Maîtres ascensionnés,
- Energie christique,
- OVNI,
- Traditions oubliées
- ETC !!!!!!
Comment s’y retrouver ? Les vendeurs de pratiques et théories alternatives pratiquent eux aussi l’amalgame !
Tout est consommable, tout est plausible, ou on peut aussi vous donner des réponses à tout… y compris « au grand tout » !
Alors certes, certaines affirmations peuvent paraître très perchées… mais après tout, on s’estime souvent, dans ces contextes, plus éveillés, plus en avance, plus ouverts que tout le monde… n’oublions pas que nous sommes sollicités profondément, puisque nos consciences cherchent du Sens.
L’amalgame est de retour, mais est ce une voie qui rend réellement plus lucide ?
Nous sommes dans un espace autorisé pour se poser des questions métaphysiques, mais où l’intérêt n’est pas tant la réponse que le fait de consommer : les voies alternatives constituent une réserve naturelle, un espace ou peut se défouler une métaphysique compatible avec les valeurs de la société, en affectant sa contestation.
Prévention et aide à la lucidité
Lorsque vous êtes concerné par cette culture liée à l’occulte, à l’ésotérisme, ou que vous êtes clients d’une pratique, d’une théorie, ou de certaines options… Vous n’êtes maître de votre démarche qu’en apparence.
Vous pouvez être sur un cheminement personnel, ou simplement « consommateur », vous suivez ce que l’on vous indique sans avoir la possibilité de vérifier, ou de douter : vous êtes obligé de faire confiance.
La confiance sollicite le meilleur de vous même. Mais que vous soyez ou non dans une « démarche », votre humanité est touchée, votre conscience est concernée, elle aussi, en profondeur, pour « trouver du sens » à ce que vous faites.
Et si, avec plein de propositions très diverses, on vous saupoudre de certitudes, de principes, toujours sous un aspect positif, flatteur et stimulant, vous êtes embarqué dans une consommation qui peut vous laisser dans le doute et le désarroi (voire la dépression). Parce oui, il y a un monde qui se considère comme « normal », allant de soi, et puis ce qui vous est proposé, qui semble toucher à l’essentiel, au subtil, à l’immatériel. Entre les deux, il y a un hiatus.
Et si vous traversez une période de questions, de doute, de demande de précisions sur ce qui vous est proposé dans la mouvance ésotérico-ocultiste/new age/ psycho-spirituel, et que vous ne souhaitez pas vous contenter de réponses faciles ou de propositions qui ne vont que demander d’attendre, ou d’aller dans la boutique voisine, quelles solutions avez-vous ?
C’est dans ces moments que vous pourrez remarquer qu’il sera difficile de remettre en question les réponses qui vous sont faites, de les analyser, de les confronter. Il y a un discours qui s’auto justifie sans cesse.